mercredi 26 mars 2014

Où réside l'esprit du lieu ?

Paysage à Champrosay Eugène Delacroix
Paysage à Champrosay (Eugène Delacroix,vers 1849)
MuMa - Musée d'art moderne André Malraux
(source)

Où réside l'esprit du lieu ? 

A. Berque

Vidéo (83 min)

Contexte de production :
La première chaire de l’Université de Corse est intitulée "Développement des territoires et innovation". A l’heure où l’occupation et l’aménagement de l’espace deviennent des problématiques cruciales en Corse, l'Université de Corse apporte une contribution à la réflexion en matière de paysage, d’architecture et d’urbanisme. Penser de façon équilibrée la relation société/environnement, en assumant tout à la fois les dimensions économique, technologique et symbolique du milieu humain, engendrer un dialogue entre conception théorique et pratique de terrain, voilà la double ambition de cette chaire proposée par la Fondation de l'Université de Corse et le Laboratoire Lieux, Identités, eSpaces et Activités (CNRS / Université de Corse).

jeudi 20 mars 2014

Milieu urbain et socialité nippone / P. Marmignon

EHESS, Paris, le 14 mars 2014, séminaire "Mésologiques: philosophie des milieux"
Paysage éclectique, Ôsaka, Kita-ku
Paysage éclectique, Ôsaka, Kita-ku
(cc) P. Marmignon, 2000

Milieu urbain et socialité nippone

P. Marmignon

Cette conférence, dans le domaine des « études urbaines » est centrée sur l’interaction entre la socialité et la spatialité urbaine nippone, et porte sur le jeu des acteurs en matière d’aménagements urbains. Il s’agit de présenter « la socialité nippone » à partir du milieu nippon tissé de son histoire dans sa « chaîne trajective », c’est-à-dire, selon Berque, élaborée progressivement de la subjectité, par et dans la relation des Japonais avec leur milieu.

mardi 11 mars 2014

Prométhée généticien / C. Calame

Prométhée G. Moreau
Prométhée, G. Moreau (1868)

 Prométhée généticien ?

Pour dépasser l'opposition 'nature/culture', une perspective anthropopoiétique

Claude Calame (EHESS, Paris)

La distinction en contraste entre nature et culture a en quelque sorte été canonisée par la pensée structurale des années 70 du siècle dernier. Elle tire apparemment son origine de la réflexion universalisante des Lumières européennes sur les sociétés des hommes ; et cela de deux points de vue.
            D’une part, objectivée, une « nature » est posée face à la raison de l’être humain ; une raison qui se définit en son autonomie, affranchie qu’elle est désormais du pouvoir divin et des instances surnaturelles. La nature devient une nature-objet sur laquelle l’homme raisonnable peut agir et dont il pourra exploiter les ressources ; selon l’une des définitions proposées par d’Alembert dans l’Encyclopédie (Paris 1751-1765/1772), la nature c’est « l'ordre et le cours naturel des choses, la suite des causes secondes, ou les lois du mouvement que Dieu a établies » (c’est-à-dire la  nature physique, soumise aux lois formulées par Newton). 

vendredi 7 mars 2014

La mésologie, pourquoi et pourquoi faire ? / A. Berque (vidéo)

Augustin Berque

Université Laval, février 2014

La mésologie, pourquoi et pourquoi faire ?

A. Berque


Définie en 1848 comme science des milieux, la mésologie est née dans les travaux d’un disciple d’Auguste Comte, le médecin Charles Robin. Après de brillants débuts, son champ trop vaste devait plus tard s’écarteler entre l’écologie d’une part, les sciences sociales de l’autre. Sous l’influence de la phénoménologie, elle a été refondée sur de tout autres bases au XXe siècle, en Allemagne par le naturaliste Jakob von Uexküll, précurseur de l’éthologie et de la biosémiotique, et au Japon par le philosophe Tetsurô Watsuji.

Milieu, morphose, phénomène / Journée d'étude

Jonah and the Whale Pieter Lastman
Jonah and the Whale (1621)
Pieter Lastman | Museum Kunstpalast, Düsseldorf
(source)

Milieu, morphose, phénomène

Journée d’étude

Laboratoire d’éco-anthropologie et d’ethnobiologie, UMR 7206 –  USM 104 du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) en association avec l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS)

15 mars 2014, de 10 h à 18 h
Amphithéâtre Rouelle
Muséum national d’histoire naturelle, Bâtiment de la Baleine, Jardin des plantes, 47 rue Cuvier, 75005 Paris (métro Jussieu ou Gare d’Austerlitz)
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mercredi 5 mars 2014

Les formes et les interactions / L. Boi

Jean-Jacques Rousseau, vue depuis son pavillon d'Ermenonville gravure
Jean-Jacques Rousseau,
vue depuis son pavillon d'Ermenonville,
gravure (19e siècle, d'après G.F. Meyer)
source

Les formes végétales et les interactions homme-nature : de Rousseau à quelques idées récentes de la botanique

Luciano Boi (EHESS-CAMS / Équipe de Mésologie)

« Une plante est un chant dont le rythme déploie une forme certaine, et dans l’espace expose un mystère du temps. » 
(Paul Valéry, Dialogue de l’arbre, 1943.)

1. Observation, théorisation et la corrélation entre sujet et objet

En face du monde naturel en général et de celui végétal en particulier, il faut beaucoup d’attention, et une méditation particulière, vouées à l’observation et ouvertes à la contemplation en même temps. Il s’agira d’une attention capable d’accueillir d’abord les appels qui viennent des choses avant même de les analyser avec un point de vue arrêté. C’est dire que l’observation ne doit pas se fonder sur des préjugés et encore moins être dictée par des dogmes, encore qu’elle peut s’inspirer de conceptions antérieures et être orientée par des points de vues existants qui nous indiquent seulement la perspective selon laquelle il convient d’observer.